Archives de catégorie : La Gauloise Saumon Doré

Spécificités observées sur la race Gauloise en élevage libre

L’article que nous proposons ici ne se veut absolument pas un nouvel évangile posant de nouvelles règles d’élevage avicole.

Il est simplement la synthèse d’observations faites chez nous dans un contexte d’élevage naturel aussi libre que possible. Cet article est sujet à évolution, à corrections et à critiques.

Si notre expérience, nos suggestions et préconisations pouvaient servir à inspirer une attitude ou des installations, nous en serions très heureux. Mais nous ne les présentons certainement pas comme l’exemple à suivre aveuglément.

N’hésitez surtout pas à nous communiquer vos suggestions et expériences susceptibles de compléter cet article !


Nous avions entendu et lu que les Gauloises ne sont pas tout à fait comme les autres races. Ils sont un peu sauvages… C’est pas une race facile… Ils préfèrent le jardin des voisins…

Attraper une Gauloise est plus sportif qu’avec une poule « normale ». Courir derrière et les acculer dans un recoin, sortir l’épuisette…

Maintenant, pour les soigner ou pour les préparer à déménager, nous les attrapons de nuit sans bruit ni stress.

Soins terminés, ils sont replacés sur la branche et se rendorment tranquillement.

En vivant au milieu des Gauloises en milieu naturel libre, on peut entrer dans leur monde, comprendre leur réalité et trouver la réponse à toutes ces questions du genre « Pourquoi pas un poulailler ? » ou « Pourquoi sont-ils si méfiants ? » Et vite on se surprend à s’élever ensemble !

Voici une compilation de nos observations et réflexions.

HANDICAP RÉPONSE GAULOISE INTERVENTION POSSIBLE
* Prédateurs nombreux
* Prédateurs multiples
* Très forte fertilité
* Instinct de conservation puissant
* Aptitudes physiques
* Robe camouflage
* Même proche, méfiance persistante face à leur principal prédateur, l’éleveur.
* Action sur le long terme : mode d’élevage et sélection renforçant les aptitudes naturelles à se défendre / à survivre.
* Hors agglomération contre les rapaces : tirs à blanc dans leur direction. Taper sur casserole et autres couvercles, cris etc. : absolument aucun effet.
* Clôture électrique anti-renard : 2 fils périmétriques à 10 cm et à 30 cm du sol.
* Se nourrissent au sol* Vivent en groupe (divise le risque)
* Langage « gaulois » riche et spécifique incompris des pondeuses (ex. alerte rapaces, alerte humains, nourriture riche, ralliement des petits, ralliement des poules etc.)
* Coq très vigilant sol et ciel
* Le coq dominant veille quand le groupe gratte et mange
* Excellente vision diurne
* Cri d’alerte puissant et continu tant que persiste le danger
* Instinct de sacrifice du coq dominant (attire / va vers le danger)



* pour éviter la faim, laisser des graines et de l’eau fraîche à disposition
* Sédentaires avec des habitudes prévisibles par les prédateurs* Se déplacent tout le temps sur leur territoires
* Se reposent en hauteur (jour ou nuit)
* Clôture grillagée ou électrifiée
* Multiplier les zones où percher
* Voient très mal dans l’obscurité* Juchent bien avant la nuit
* Descendent après l’aube
* Offrir un perchoir ouvert ou vaste. Boîte = fuite impossible = STRESS (sauf couvaison)
* dodo en hauteur stable et solide. Idéal 2 m mini
* poteaux ou troncs anti-grimpeurs
Comme ici :
https://nichoirs.net/page8.html
* Pond au sol à un endroit fixe 1 mois avant couvaison (couvaison dès une vingtaine d’œufs)* Le coq propose les lieux de ponte
* Le nid est caché et la poule est furtive (difficile à pister)
* Ne pas déranger inutilement le pondoir, l’odeur humaine laissée peut attirer les prédateurs
* Attendre qu’il y ait 5-6 oeufs avant de prélever.
* Prélever 1 œuf sur 2 en choisissant les plus anciens (dater au crayon).
* Prélèvement trop fort = poule partira pondre ailleurs
* Couvent au sol* couvaison extrêmement discrète
* 1 sortie /j (parfois 2 lorsqu’il fait chaud)
* s’éloigne du nid pour s’alimenter, se nettoyer et déféquer
* Coiffer la poule et sa couvaison avec une boîte à couver à fond amovible. Fermer solidement la nuit.
* Dalles béton autour
Naissances à l’écart. Maji a pondu et couvé dans cette boîte. Le fond de la boîte peut se démonter pour pouvoir couvrir et sécuriser une couvaison déjà commencée.
* Course bipède peu rapide* Agilité, envol vers hauteur* Éviter l’engraissement
* Sélection pour la vivacité
* Organiser un bazar, éviter une zone d’élevage vide et dégagée
* Éliminer les culs-de-sac / impasses (abris à 1 seule ouverture)
* multiplier et répartir des perchoirs-refuges (chiens, renards)
Les Gauloises utilisent le vol pour percher ou pour certains déplacements de 20 à 100 m qu’ils veulent rapides.
* Capacités de vol faibles (par rapport au faisan, perdrix…)* Anticipation et réflexes vifs
* Vie en troupeau
* Sélection de sujets vifs
* Respect du mode repos en hauteur
* Poussins, besoin important et régulier de chaleur* Maman très attentive aux demandes des petits . Se camoufle pour couvrir ses petits.* Multiplier les buissons et abris ouverts sur 2 côtés opposés au moins
* Aménager une zone bain de soleil bien sèche
* Poule et ses poussins bruyants* Instinct : maman et poussins préfèrent rester à couvert arbres feuillus, buissons, véhicules…* Dégager les pieds de buissons périphériques (caches qui sont des affûts pour renards)
* Poule et poussins à l’écart du groupe* Instinct maternel : la poule scanne l’environnement en permanence* Aménager une zone de repos près des humains
Mamounette avec ses petits se sait protégée près des humains, elle peut donc se reposer sur un lieu de passage fréquenté ou de jardinage en cours.
Nono est une Gauloise très douce et confiante restait à nos côtés durant les chantiers mécaniques.
* Poule avec ses poussins peu mobiles* Instinct maternel : marche forcée pour les poussins
* Délaisse les petits les plus faibles
* Réponse à la prédation : cris stridents avec envol vers hauteur pour attirer le danger à elle
* Poussins : camouflage et réflexe de disparition à l’alerte de la maman
* Organiser un bazar, éviter une zone d’élevage vide et dégagée
* clôturer une zone « poussinière » grillage petite maille. Attention, les poussins traversent le grillage à poule !

PRINCIPAUX FACTEURS DE STRESS

FACTEURS NATURELS DE STRESSCONDITIONS FAVORABLES
* Prédateurs
* Difficulté à gagner une hauteur pour le dodo
* Harcèlement de coqs rivaux
* Faim ou soif
* Chaleur
* Intempéries violentes
* Espace et liberté d’évolution
* Sous-bois
* Végétation à feuillage persistant
* Clôture électrique
* Bâtiment largement ouvrable avec plusieurs perchoirs hauts et espacés
* Arrosage en soirée de la zone perchoir
En plein été, les bois restent encore humides et frais. Un soulagement pour les Gauloises qui souffrent de la chaleur.
FACTEURS ARTIFICIELS
DE STRESS
PALLIATIFS
* Acculement (aucune échappatoire)
* Captivité ou espace réservé restreint
* Impossibilité de gratter (sol artificiel)
* Espace de vie manquant de hauteur
* Privation de perchoir pour le dodo et le repos
* Exposition longue ou répétée au danger (ex. chien aboyant autour de l’enclos)
* Forte densité forcée
* Enlèvement systématique des œufs
* Manque d’espace et de liberté pour l’élevage des poussins
* Éclairage permanent de nuit (besoin de nuit noire)
* Offrir autant de liberté et d’espace que possible
* Volière : 3 m de hauteur ou plus
* Fabrication de faux arbres parapluie
* Préserver un espace à la maman et ses poussins
* Abris : ouvrir au moins 2 côtés opposés
* Pondoirs dissimulés bas ou au sol, entrée masquée (pas de vue directe)
* Éviter un nichoir sous éclairage public nocturne
Un abri pas esthétique mais efficace : pente vers la pluie, 2 côtés opposés ouverts pourla fuite et une bonne vision vers les bois d’où vient le danger.

S’inspirer de ce tableau permet d’appréhender la réalité des Gauloises et mieux composer avec.
En exagérant à peine, on pourrait dire que les Gauloises sont à deux modes, le mode bien-être ou le mode stress. Le stress est une composante naturelle qui fait partie de la vie, ce n’est pas une composante à combattre et à éliminer. Rassurons-nous, le stress aux facteurs naturels est bien géré par les Gauloises tant que leurs conditions environnementales leur permet d’y faire face par la fuite ou la mise à l’abri etc.

Les facteurs de stress artificiels sont tout simplement nuisibles et même funestes aux Gauloises. Minimiser l’exposition aux facteurs de stress d’origine artificielle est chose souvent possible et prioritairement souhaitable pour le bien-être de nos Gauloises.

En définitive, si votre seule possibilité est la claustration dans une volière, nous vous suggérons de vous tourner vers une race plus « domestique ».


Louchats le 22/01/2022

NOS CRITÈRES DE SÉLECTION « NATURE-GAULOISE »

Le standard est un ensemble de traits physiques, morphologiques, physiologiques et éventuellement comportementaux qui caractérisent une race animale définie et homologuée.

Lorsqu’on entend parler de “pure race”, cela signifie en réalité que le sujet présente toutes ou les principales caractéristiques du standard de la race à l’exclusion des tares et des défauts rédhibitoires (susceptibles d’annuler une vente).

À l’origine, les critères d’un standard sont souvent établis en réponse à une destination, à un usage ou un milieu de vie etc. En clair, des paramètres pratiques et non pas purement esthétiques.
L’engouement croissant pour les animaux de compagnie et d’ornement incite à une lecture et/ou une interprétation des standards privilégiant des bases esthétiques pour ne pas dire « marketing » et négligeant leurs objectifs « pratiques ». Ceci est particulièrement sensible dans le domaine canin où la recherche de la plus grande typicité a conduit à des aberrations physiologiques (nécessité de césarienne et difficultés respiratoires chez les bulldogs, faiblesses dorso-lombaires handicapantes chez le berger allemand etc.).

Le standard de la race gauloise saumon doré est un cadre d’élevage auquel nous nous référons au mieux.
Conjointement aux termes du standard, tout à fait personnellement, nous attachons une très grande importance à des critères supplémentaires…

Nos principaux critères de sélection

Comportement

S’élever ensemble est une source de joie alors le caractère de nos Gauloises a de l’importance. Nous ne ferions pas reproduire un sujet agressif ou associable. Nous voyons en effet les Gauloises comme indépendants, “bons”, courageux, solidaires et fiers et nous voulons servir ces qualités.

Une proximité sympathique repose sur la confiance : Galiléo à 4 mois jouant à faire le beau avec notre ami Gildas.

Instinct de conservation

– Vivant, un Gauloise est vraiment plus intéressant que mort ou disparu, c’est pourquoi pour nous qui élevons en totale liberté, tout l’instinct et les aptitudes qui leur permettent de rester en vie priment absolument tout.

Nos Gauloises doivent bien voler pour pouvoir se sauver, ils sont donc toniques et leur masse doit être assez élevée sans être handicapante.

Poulettes de 5 mois présentent un beau développement sans lourdeur. Vives et agiles, ventre et jabot pleins, elles décollent facilement à la verticale pour aller percher à presque 3 m de hauteur.

– Ils ne doivent être ni trop hauts ni trop grands pour trouver facilement refuge dans la végétation touffue.

– La robe des poules doit leur assurer le meilleur camouflage. Des variations endémiques de couleur nous paraissent donc tout à fait normales.

Sociabilité

– Les attributs du coq, crête, barbillons, oreillons et chants, sa stature et sa robe sont des facteurs d’autorité et de cohésion sociale. Nouveaux éleveurs, nous en sommes au début de l’exploration de leur valeur, de leurs propriétés sociales et de leur éventuel intérêt dans la pérennité du groupe.

– Les Gauloises doivent pouvoir s’intégrer à un groupe pour ne pas rester trop longtemps isolés au risque de devenir la proie d’un renard ou d’un rapace.

– Ils doivent avoir l’instinct grégaire et même s’entraider en donnant l’alerte ou en faisant distraction pour échapper à un prédateur.

– Le coq doit nourrir, cocher (féconder) régulièrement et “loger” ses poules en leur trouvant un bon spot de ponte.

Le chef avait mystérieusement disparu depuis plus d’une demi heure… voici pourquoi !


– Que le coq s’interpose entre ses poules et le danger est naturel.

– Qu’un jeune coq dispute l’autorité d’un aîné sans agressivité est essentiel pour la stimulation de la compétence.

Notre reproducteur en herbe harcèle une poule déjà mariée, celle-ci s’envole pour lui échapper et se réfugie sur le toit à 5 m de hauteur. Le jeunot la rattrape et l’emmène au 7ème ciel. Mais en bas, le mari offensé attend le jeune effronté… Engueulo sportif.

Couvaison et maternage

Par nature la poule gauloise est une poule fermière qui peut offrir œufs et chair. La cantonner exclusivement à la ponte et sélectionner des gauloises dans ce but nous semble « contrenaturel ».

– Une poule doit naturellement couver et élever ses petits jusqu’à leur lâcher. Nous ne consentirions pas à faire éclore les œufs d’une poule dépourvue de cet instinct.

2ème couvaison de mai en couvoir mais sur « nid » naturel de gravier et de feuilles. Nous avons découvert ce nid (et sa quinzaine d’œufs) que Maman et son son coq avaient confectionné en pleine nature. Une nuit, nous les avons déménagés pensant impossible de mener une couvaison à son terme hors enclos. Finalement, 8 éclosions. La troisième couvaison d’août nous prouvera le contraire : 11 éclosions en forêt !
Noter la crête flétrie et décolorée due au jeûne. Elle se rétablira en quelques quelques semaines.

Nous ne sommes témoins chaque jour que d’une petite partie de tout ce qu’une poule-mère transmet et enseigne à ses petits jusqu’au moment où elle les lâche.
Cette transmission est précieuse, c’est pourquoi nos couvaisons sont toutes naturelles et nous n’imaginons pas d’autre méthode.
Il semble également que la couvaison naturelle permette au poussin d’être immunisé contre la maladie de Marek : sans vaccination, nous ne déplorons aucun cas sur 35 naissances. Des résultats à valider dans le temps et sur le nombre.

Enfin, nous trouvons qu’une gauloise n’est jamais aussi belle et épanouie que lorsqu’elle a réalisé plusieurs couvaisons.

Autonomie

Dans notre optique, les Gauloises doivent être aussi autonomes que possibles en étant capable de trouver la plus grande partie de leur nourriture, elles doivent aussi être capable de résister aux conditions climatiques saisonnières (sauf exceptionnelles). Été comme hiver, nos Gauloises vivent dehors et perchent pour dormir dans les arbres.

Découverte d’un aliment nouveau (bourgeons de laurier-cerise), partage de la découverte et même collaboration ! Le lendemain, tous les autres Gauloises goûtaient aux bourgeons d’hiver.

Résistance et robustesse

Probablement parce qu’elles ne vivent pas ni en forte densité ni en cohabitation forcée mais sur un grand domaine forestier qui répond apparemment à leurs besoins, nos Gauloises présentent une grande vivacité et une excellente santé. Du moins jusqu’à présent.
Nous les soignons très attentivement toutefois nous refuserions (choix personnel) que leur survie dépende de médications préventives (antibiotiques, vaccination…) ou de soins intensifs ou encore qu’elle dépende de produits de synthèse.
Nous leur prodiguons une alimentation spécifiques par âge et les soins d’hygiène nécessaires pour laisser au maximum leur nature se manifester (bains de terre, de soleil, déparasitage mutuel etc.).

Une joie de vivre évidente pour Poulette et ses 4 petits prenant un bain de terre. Les poux ? Connais pas… Remarquer la facilité de vol à 2 mois.


Nos soins se font exclusivement avec des produits naturels pour ne pas rendre « paresseux » mais au contraire pour stimuler leur organisme et leur système immunitaire.

Avec Pierre Latorre et d’autres éleveurs, nous espérons pouvoir valider progressivement des soins et des pratiques thérapeutiques non agressives adaptées à l’élevage en parc.

En résumé, notre travail d’élevage et de sélection vise à l’obtention de sujets conformes au standard de la race, vifs, sociables, naturellement robustes et adaptés à un élevage aussi peu interventionniste que possible.
À un autre niveau, en contact avec d’autres éleveurs*, nous souhaitons contribuer à la reconstitution et au déploiement d’une race Gauloise Saumon Doré saine et solide.


* Damien Vidart – éleveur dans l’Aube et animateur du Plan de Sauvegarde de la Race Gauloise (sous l’égide du Bresse Gauloise Club de France) – administrateur de la page FaceBook la Gauloise Saumon doré
Marc Saumagne (Aquitaine, sud Gironde) organisateur et médiateur de rencontres entre éleveurs nationaux de la Race Gauloise Saumon Doré.


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AVANT DE LUI PASSER LA BAGUE…

LE STANDARD DE LA RACE GAULOISE SAUMON DORÉ

Un standard est un ensemble de traits physiques, morphologiques, physiologiques et éventuellement psychologiques qui caractérisent une race animale définie et homologuée.

On entend parler de « pure race », cela signifie en réalité que le sujet devrait présenter toutes ou du moins les principales caractéristiques du standard de ladite race.

Pour ce qui nous concerne, en insistant bien sur le fait que cette considération est toute personnelle, nous attachons beaucoup d’importance à des critères dépassant l’esthétique et qui ne figurent pas sur le standard. Nous les détaillerons dans un autre article.


ORIGINE – FRANCE, une des plus anciennes races de type fermier. Standard homologué le 07 septembre 1923.

PRÉSENTATION – Volaille de taille moyenne à ossature fine, aux formes arrondies, sans lourdeur, très active.

CARACTÉRISTIQUES DU COQ

Un de nos futurs reproducteurs Gypse : sujet juvénile de 5 mois 1/2. Queue à faucilles en cours de développement, couleur noire à reflets vert métallisé. À la base de la queue, le toupet blanc pur. Crête droite, denture régulière et harmonieuse, lobe (arrière) dégagé de la nuque, couleur rouge vif. Barbillons arrondis de même couleur. Le dos est large malgré le jeune âge. La selle est rouge à orangé couvrante avec lancettes abondantes. Camail à flammes plutôt fines mais noires. Les oreillons sont bien blancs de taille moyenne. Tarse (pattes) gris comme graphités, ergots en formation. Sujet particulièrement vif, décollant à la verticale sur 5 mètres. Belle autorité naturelle lui valant d’avoir déjà 5 prétendantes.

Corps : allongé et bien proportionné, port légèrement relevé.

Cou : longueur moyenne, camail fourni couvrant bien les épaules.

Dos : large, plat, légèrement incliné.

Épaules : larges.

Ailes : portées haut, serrées au corps.

Selle : large, lancettes abondantes.

Queue : assez relevée, nombreuses faucilles bien arquées.

Poitrine : large, bien arrondie.

Abdomen : bien développé.

Tête : taille moyenne

Face : rouge, lisse.

Crête : rouge, simple, droite, taille moyenne ; le lobe dégagé de la nuque.

Barbillons : rouges, arrondis, longueur moyenne.

Oreillons : blanc nacré, toléré légèrement bordés de rouge, assez grands.

Gypse, juvénile de 6 mois mais chef de clan reconnu par ses poules qui désigne déjà les lieux de ponte. Une très belle allure tonique. Un habit de lumière relevé d’iridescences bleues et vertes sur les plumes noires de la queue, des ailes ou de la poitrine. Un peu « macho » devant ses poules, Gypse a un caractère doux très équilibré. Comme la plupart de nos sujets, il picore dans la main et peut percher sur le bras.

Yeux : iris rouge orangé.

Bec : corne foncé, fort, légèrement recourbé.

Cuisses : bien proportionnées, assez dégagées.

Tarses : bleu ardoise, lisses, fins, longueur moyenne.

Doigts : 4.

Plumage : serré.

CARACTÉRISTIQUES DE LA POULE

Mêmes caractéristiques que le coq en tenant compte des différences sexuelles. Port plus horizontal. Queue semi-ouverte. Crête droite et plutôt petite.

Valériane alias Maman est selon nous une magnifique poule qui change incroyablement selon qu’elle pond, qu’elle couve ou qu’elle materne. Pour aller couver dans les bois, son coloris va ternir et il sera difficile de la distinguer dans la lande. Sa crête va flétrir et ternir aussi. Poitrine couleur saumon absolument pas poivrée. Le plumage du dos ne comporte aucun liseré, la queue est à 30° en éventail, V parfaitement marqué. Le bec est brun lisse. La crête est peut-être un peu grande mais droite, fine et régulière. Yeux vifs, tarses gris graphite, petits oreillons blancs. Un caractère bien trempé mais délicat, une intelligence extraordinaire. Maman vole sur plus de 100 m bien au-dessus de nos têtes ! A élevé 25 petits cette année.

Défauts graves

Corps trop petit ou grossier ; queue portée trop haut ou pas assez développée ; crête trop grande ou vacillante ; oreillons fortement tachés de rouge ; ossature grossière ; présence de bouffant.

VARIÉTÉS

  • Saumon doré

Défauts graves de coloris

Coq : camail avec flammes d’une couleur plus soutenue mais pas noires ; poitrine avec plumes rousses ; absence de triangles bruns ; blanc aux rémiges ou à la queue.

Poule : poitrine poivrée ; présence de liserés sur le dos ; couvertures trop rouillées.

  • Saumon doré clair : variété créée par Jean-Claude Périquet et homologuée le 10 décembre2011.
    Flammes dans le camail d’une couleur plus soutenue mais pas noire.

Défauts graves de coloris

Coq : camail avec flammes noires ; poitrine avec plumes rousses ; absence de triangles ; blanc aux rémiges et à la queue.

Poule : poitrine poivrée ; présence de liserés sur le dos ; couvertures trop rouillées.

Masse : Coq : 2,3 à 2,8 kg – Poule : 1,8 à 2,2 kg.

Masse minimale de l’œuf à couver : 55 g

Couleur des œufs : Coquille blanche.

Diamètre des bagues : Coq : 18 mm – Poule : 16 mm.


Suite :
Découvrez l’origine de la race gauloise !

Nos gauloises, leurs ancêtres ?

Nous ne chercherons bien sûr pas à trancher la question de « la poule ou l’œuf ? » mais à savoir comment s’est produite la rencontre et la cohabitation des hommes avec les poules et les coqs, ces oiseaux tellement familiers.

Hervé HUSSON nous répond avec un article convaincant richement documenté. À découvrir sans tarder !

Ce qui sidère, c’est la ressemblance entre son ancêtre arrivé en Europe (Gallus gallus gallus ou Gallus gallus murghi) il y a 2700 ans et sa descendance, notre chère race gauloise saumon doré.

Vidéo en anglais… mais les images parlent d’elles-mêmes.

Nous comprenons mieux l’affection de nos gauloises pour les espaces boisés, les buissons, les hautes branches dans des feuillages persistants où ils perchent.

L’évolution tiendrait donc essentiellement à la faculté de pondre davantage et plus régulièrement au cours de l’année, à l’augmentation du gabarit (1 kg -> 2,3 à 2,8 kg standard), la forme de la queue (traînante -> relevée) et la corpulence (élancée -> ramassée) et naturellement l’adaptation au froid.

En d’autres termes, il est renversant qu’un animal vivant au contact de l’homme, donc fruit de tous les croisements possibles quand ce ne sont pas des manipulations génétiques, ait conservé autant de traits communs de son « prototype » sorti du bureau d’étude il y a 8000 ans au moins et qui a été importé en Europe il y a plus de 2500 ans !

Gypse, coq gouloise doréé de 5 mois 1/2. Les éperons et les faucilles (grandes plumes de la queue) ne sont pas encore développés. Il n’a pas encore la stature d’un adulte et sa voix n’est pas encore bien posée mais c’est déjà un très beau sujet.

On dit des Gauloises qu’ils sont un peu « sauvages » et nous savons apprécier cette nature. Mais avec de la gentillesse et un peu de patience, une relation complice est possible entre ces petits sauvageons et l’homme : leçon de dressage d’un coq bankiva 🙂

Chez nous aussi, les gauloises sont bien élevés !

PiouPiou était un coquelet de 7 semaines sévèrement blessé et éborgné par un rapace. Alors âgé d’une semaine, nous avions dû le séparer des autres pour le soigner, une relation très proche s’était construite (à venir un article sur PiouPiou).

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Le standard de la race gauloise saumon doré

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Nos critères de sélection « nature-gauloise »

Avant de lui passer la bague…

Envie de passer la bague à la Gauloise ? Bravo !
Mais il peut être utile de connaître un peu la belle (race) et de valider la faisabilité pratique de ce projet pour en faire
une réussite et un beau mariage d’amour.

CARACTÈRE – Pour commencer, les Gauloises (avec une majuscule, abréviation de « poules et coqs de races gauloises ») diffèrent nettement des races plus communes dont on dit qu’elles sont « faciles ».
Les Gauloises sont quelque peu farouches et on entend parfois « sauvages ». Peut-être est-ce dû au fait que, comme des faisans, les Gauloises sont capables de vivre pratiquement sans intervention humaine, en forêt par exemple.

En haut des thuyas, à 4 mètres de hauteur pour savourer un moment de repos.

Nous dirons qu’ils sont plus chat que toutou mais avec de l’humilité et de la régularité, il est tout à fait possible de vivre avec eux une relation interdépendante étonnante.

Poulette répond à son nom et emmène ses petits. Remarquez que son intérêt n’est pas la nourriture pour elle mais pour ses petits.

COCORICO etc. – Soyez informé avant vos voisins que les Gauloises ont de la voix : le coq gauloise chante harmonieusement et cadence joyeusement la journée.

Ce n’est pas le cas ici mais immédiatement avant le premier « cocorico » alors qu’il fait encore nuit, le coq dominant donne 2 à 4 puissants battements d’ailes qui claquent fort comme les coups du gorille sur sa poitrine.

Mais surtout, en cas de danger ou simplement en réponse à l’annonce par une gauloise de la ponte de son œuf, il peut pousser des cris suffisamment puissants pour pouvoir déranger un voisinage même à 100 m.

Entre les premières lueurs de l’aube et leur descente au sol, la simple vue d’une menace potentielle (ici, le chat de la maison) déclenche l’alerte générale ! En réalité, le son est nettement plus impressionnant…

Le cri peut durer de longues minutes et en cas d’alerte, il durera tout le temps de la menace, une heure si nécessaire !

ESPACE – Sur ce point, ne nous trompons pas : les Gauloises ne sont pas des poules naines ni des pondeuses de batterie. Ils s’épanouissent et conservent santé et vitalité dans un espace où jouer à s’attraper, gratter, prendre un nécessaire bain de terre ou de soleil, se cacher et percher (arbres, taillis et buissons pour les petits) sont possibles.

Surtout après une couvaison, la poule a besoin d’un bon bain de terre et de soleil dans une terre sèche et légère. Nos Gauloises n’avons jamais eu besoin d’insecticide. Les pondoirs/couvoirs artificiels sont simplement nettoyés et assainis à la cendre de bois.

Évaluez et aménagez soigneusement l’espace d’évolution dont ils pourront disposer, ils vous le rendront bien 🙂

DODO – Même s’il est possible de les cantonner dans un poulailler, les Gauloises ne dorment naturellement ni dans un nid ni dans une litière mais autant que possible perchés en sécurité à plus de 2 mètres, cachés blottis dans les feuillages, été comme hiver. L’hiver dernier, ils ont supporté les gelées nocturnes sans problèmes (gelées du Sud-Ouest -3°C, nous n’avons pas testé celles du Grand Est !).

Où dorment nos Gauloises ? Dans un massif de laurier-cerise à 2,5m de hauteur…

Idéalement, l’endroit (sol, branchages et feuillage) devrait être tenu propre pour prévenir les contaminations et infestations parasitaires. Évidemment, ce travail n’est pas forcément agréable.

ZEUS – Les poules gauloises ne sont pas de simples machines à faire des œufs (blancs comme du plâtre) mais des pondeuses-couveuses. Elles peuvent offrir une partie de leur ponte mais peut-être pas la totalité car elle devront certainement couver et ce jusqu’à éclosion, 2 voire 3 fois dans l’année.

Des œufs de gauloise : couleur blanche 55g minimum (caractéristique inscrite au standard de la race).

Par ailleurs, il faut savoir aussi qu’une poule qui couve et/ou qui materne cesse de pondre et que les cycles de couvaison et la durée de maternage ne sont pas vraiment contrôlables. Nous n’avons par exemple pas vu un seul œuf de nos deux mamans gauloises pendant plus de 3 mois !
Si votre objectif exclusif est l’obtention d’œufs, préférez une autre race plutôt que la Gauloise ou un cheptel mixte composé d’une gauloise et de plusieurs pondeuses.

PIOU PIOU ! – Et pour finir, une poule gauloise est assez prolifique avec 10 à 25 petits par an en conditions naturelles. La naissance et l’élevage naturels sont des expériences extraordinairement belles.

Maman Poule et ses 11 poussins de 2 jours nés dans les bois et que nous avons rapatriés dans l’enclos à l’abri des grandes dents et des becs crochus.

Comme les bébés-chatons ou les bébés-chiots, les poussins sont adorables, mais en moins de 6 mois l’éleveur est confronté à l’obligation de vente/placement ou d’abattage des poules et coqs pour éviter la reproduction consanguine. Les moments de séparation sont tristes mais prévisibles.

LOVE et GALIPETTES – Nous allions oublier un détail pratique : une fiancée unique pourra difficilement euh non, la malheureuse ne pourra jamais satisfaire l’ardeur d’un bon Gaulois et une telle configuration l’épuiserait rapidement… Une cour de 4 à 7 poules (pas forcément gauloises) sera « honorée » régulièrement et sans problèmes. Pourquoi pas une gauloise et des pondeuses ?

Un jeune coq devenant grand peut générer un climat de forte tension qui n’est pas dangereux mais éventuellement fatigant : sans répit et toute la journée (notamment le soir ) il va harceler toutes les poules adultes et se faire systématiquement chasser ou réussir à « prendre le dessus »…

Le coq défend jalousement son harem.

C’est une phase un peu délicate qui fait envisager une séparation ou la constitution d’une nouvelle tribu.


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